Salut Marie,
Je pense qu'il faut distinguer les cris à composante très basse fréquence, c'est à dire les cris qui ont à la fin un 2e pic d'énergie entre 10 et 15 kHz (comme sur ton exemple), des cris longs de transit où l'energie est faible sous la barre des 20 kHz.
Pour les cris très basses fréquences comme ton exemple, on est certain que l'Oreillard roux le fait et on est presque certain que l'Oreillard gris n'en fait pas (il fait d'autres cris basses fréquences mais pas avec cette forme et ces 2 pics d'energie). Est-ce que l'Oreillard montagnard fait ce genre de cri ? Je crois que Michel le suspecte car il en a eu dans les Alpes assez haut mais l'Oreillard roux doit trainer très haut de temps à autre. A ma connaissance pas de référence de ce type en Corse ou autre zone où le roux est absent. Du coup, j'ai tendance à classer cela comme Oreillard roux probable.
Sinon, pour avoir vu 2-3 séquences avec des transitions franches entre ces cris très basse fréquence et des cris plus classiques et pour l'avoir entendu sur 1 individu qui faisait des aller-retour dans une forêt bretonne, je suis persuadé que ces cris ont une vocation sociale en plus de l'écholocation.
Sinon pour les cris plus classiques de transit de 6 à 10 ms avec un pic d'energie unique entre 20 et 30 kHz, il semblerait que l'Oreillard montagnard ait des FME plus basses que les 2 autres espèces. A mon avis utile pour déterminer quelle espèce est dominante sur une zone mais je ne sais pas si ça peut etre utiliser pour mettre une détermination certaine sur une séquence isolée...