Caméra thermique et détection de chiros au gîte

Bonjour,

Je travail en bureau d'étude et je suis de plus en plus amené à vérifier la présence de chiroptères dans des arbres à cavités, des combles etc. Je me demandais si certains d'entre vous avaient déjà testé des caméras thermiques dans cet objectif ou si vous aviez de la biblio sur le sujet.
Ce type de matériel se démocratise et les prix baissent du coup je me demande dans quel mesure c'est efficace dans la détection de gîtes. J'imagine que la qualité du matériel joue beaucoup mais comme on a pas forcément besoin d'une grande portée de détection ...

D'avance merci pour vos retours.

Benjamin Fougère

Bonjour, cela reste quand même très cher pour avoir quelque chose de correct (5000 euros minimum), et ça ne voit pas à travers les arbres ni a travers les toitures. Pour la recherche de gîtes, c'est encore la méthode du lever du jour la plus efficace...
Mais les jumelles thermiques permettent de voir les chiros qui sont trop loin pour qu'on les entende, comme les noctules par exemple, que l'on peut très bien voir voler très haut alors que ne les entends pas au détecteur (même avec un bon micro !)

Bonsoir,
Merci pour votre retour. J'ai effectivement eu l'occasion de voir ce que donne les jumelles thermiques pulsar mais pour la détection d'Oedicnèmes criards la nuit. Je ne sais pas ce que ça donne sur des cavités arboricoles occupées. Ca pourrait être un complément à l'endoscope pour les cavités hautes quand on ne peut pas grimper !

j'ai très peu pratiqué moi-même, mais j'ai eu plusieurs retours qui montrent qu'assez logiquement l'efficacité de la méthode dépend de la température ambiante. En bref, ça marche bien le matin dans le Nord ou en intersaison, mais c'est inefficace en plein été dans le Sud car la chaleur émise par les chiros ne contrastent pas

Les pipistrelles ne se voient pas derrière mes volets fins en bois, quelque soit le moment de la journée... idem pour celles qui dans les plis du parasol dehors (même à 5 m) ... je pense qu'elles sont trop petites et qu'elles émettent très très peu de chaleur quand elles sont au gîte. car les thermiques permettent de voir des pipistrelles en chasse à un dizaine de mètres, voire plus... (les noctules sont vues jusqu'à 100 mètre je pense..., mais je n'ai pas le modèle à télémètre...)
J'ai filmé une musaraigne de la taille d'une pipistrelle, dans les herbes que j'avais repéré à plus de 10 m avec les thermiques...

Bonjour à tous,

À la CMNF nous utilisons un modèle Pulsar Accolade 2 LRF Pro, ça fonctionne très bien pour toutes les espèces que nous comptons en sortie de gîte y compris les Pipistrelles communes.
Le seul désavantage que nous avons trouvé c'est le Zoom de base X2 qui nécessite d'être assez loin si on souhaite une vue assez large de la sortie de gîte (pour observer plusieurs sorties simultanément par exemple).

Au niveau de la recherche de gîte avec ce système, ce n'est pas adapté à mon avis bien que l'on puisse voir qu'une cavité arboricole est occupée, mais pas par quel type d'animaux.

Bonjour à tous,
Je me permets de relancer ce forum, puisque de nouveaux modèles sont parus sur le marché et que la technologie n'en finie pas d'évoluer. A voir les forum, je constate que la marque Pulsar est une référence, je me suis penché surtout sur ce modèle : PULSAR HELION 2 XQ50F.
Mais je me questionne tout de même sur l'efficacité de ces appareils pour détecter des individus dans des cavités ou sur du bâti.
Avez-vous des retours d'expérience sur ce genre de support ?
Merci par avance

Bonjour,

Je n'ai pas encore observé de gîtes chiros avec ma caméra thermique. Néanmoins pour répondre partiellement aux questions posées, cet été même par des nuits à 25°C il était tout à fait possible de distinguer des loges occupées par des picidés (voir image https://www.cjoint.com/c/MLcuCZqy4om). Je me souviens aussi avoir vu à plus de 100 m un dortoir de Pigeon biset sous un avant-toit d'église malgré la cloison qui cachait les individus. La chaleur émise par une colonie de chiros est donc probablement détectable dans de bonnes conditions et avec un angle adéquat (en tout cas dans des arbres).
Attention toutefois aux faux espoirs en intersaison quand il fait chaud la journée et frais la nuit, car le bois a une certaine inertie et les cavités vides rayonnent quand même jusqu'au début de matinée.

En bonus une belle séance de chasse sur lac. Après quelque temps les ailes des chauves-souris sont moins perceptibles car aussi froides que l'air ambiant : https://www.cjoint.com/c/MLcuDzjiQqm

le capteur thermique de la PULSAR HELION 2 XQ50F n'est pas très sensible d'où son prix...